Qu’est-ce que l’Humanisme si ce n’est œuvrer à établir (voire rétablir) la dignité de l’esprit humain ?
Cela passe par laisser l’autre exister, l’accueillir et faire place à l’altérité. Dit autrement, tisser le lien.
Un être humain qui a l’intelligence du cœur fait cas des forces de l’autre, sa qualité lui confère inévitablement la responsabilité de laisser croître toutes les influences favorables de vécus et d’acquis différents. Question d’hygiène relationnelle.
Mais qu’est-ce qu’une relation ? Toute relation est émotion. Pas d’émotion pas de mouvement. Pas d’émotion pas de mémoire. Pas de mémoire pas de relation. Pas de relation pas de mouvement.
En fait que dis-je ? Qu’accepter l’autre est mouvement. Que ce mouvement amène changement. Que ce changement est à lui seul chemin. Qu’alors à elle seule une rencontre, est un voyage. En trois mots : Accueillir pour cueillir.
Indubitablement, ici résonne en écho une parole vieille de 2 000 ans : ‘’Aimez-vous les uns les autres’’. Croire aux bienfaits de cette affirmation ‘’comme cela’’, la prendre comme du bon pain ne semble pas suffire. En tous les cas, la mâcher, la digérer, puis la tester, rien qu’un peu, si possible quotidiennement. Parce que cette parole est fondamentale, parce qu’elle rassemble, la métaboliser parait nécessaire pour qu’elle devienne performative.
Son antithèse séculaire est multiforme, obscène ivrognerie de l’ego, déchirures relationnelles assurément. Pour certains, un pas contemporain qui se teinte d’une cruelle banalité et empreinte le sentier de la dictature.
Non à l’indifférence clairvoyante. Hauts les cœurs contre la précarité de la condition humaine !